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Biais cognitif n°3 : le biais de sunk cost

C’est le biais de l’aversion à la perte… Il concerne de nombreux entrepreneurs.

Ce biais cognitif de « sunk cost, » ou coût irrécupérable en français, fait référence à la tendance des individus à prendre des décisions basées sur les investissements passés (temps, argent, ressources) plutôt que sur les bénéfices futurs attendus. En d’autres termes, les personnes ont souvent du mal à abandonner un projet ou une décision, même s’ils se rendent compte que cela ne sera pas rentable à l’avenir, simplement parce qu’ils ont déjà investi beaucoup dans cette entreprise.

Qui est concerné ?

Toutes les entreprises ! Il est lié à l‘aversion que nous pouvons avoir à la perte. Donc si j’ai beaucoup dépensé dans un projet je veux au moins retrouver ma mise !
Beaucoup de Start-ups sont concernées mais pas seulement !

Quelle est l’expression de la vie courante associée ?

“On jette l’argent par les fenêtres”…

Un exemple ?

Google a lancé sa propre plateforme de médias sociaux appelée Google+ en 2011 pour rivaliser avec Facebook. L’entreprise a investi massivement pour devenir un concurrent sérieux sur ce marché.
Cependant, au fil du temps, Google+ a eu du mal à attirer suffisamment d’utilisateurs actifs. Malgré les signes indiquant que la plateforme ne connaissait pas le succès escompté, Google a continué à investir dans Google+ pour tenter de la relancer. Et au final pour l’arrêter en 2019.

Comment se prémunir de ce biais ?

Évaluer régulièrement la rentabilité : l’investissement passé ne doit pas dicter l’avenir si la situation évolue.
Prendre des décisions basées sur des données objectives : projections financières, études de marché et indicateurs clés de performance, plutôt que sur des émotions liées aux coûts passés.
Avoir un plan de sortie : avant de commencer un projet, établissez des critères clairs qui déclencheront l’abandon du projet si ces critères ne sont pas atteints.
Favoriser une culture d’apprentissage : encouragez les équipes à reconnaître les erreurs et à les considérer comme des opportunités d’apprentissage plutôt que comme des échecs personnels.
Impliquer des parties prenantes externes : parfois, une perspective extérieure objective peut aider à prendre des décisions plus rationnelles.

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Sébastien Saint-Cricq

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